
Le Vietnam a acquis de nombreuses réalisations importantes en matière de soins de santé reproductive, de santé maternelle et infantile. La communauté internationale les a reconnues et il s’agit d’une preuve importante des efforts déployés par le Vietnam pour garantir et promouvoir les droits de l’homme.



Changer de perception
À seulement 10 minutes de route, Giang A Lung (21 ans, issu de l’ethnie Mong de la commune de Mu Sang, district de Phong Tho, province septentrionale de Lai Chau) a emmené sa femme Ly Thi So (20 ans) au poste médical de la commune de Mu Sang pour un examen périodique de grossesse.
Grâce à la sensibilisation et au soutien des sages-femmes du village, la petite famille a pleinement accès aux services de santé reproductive, de santé maternelle et de soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans directement dans leur zone résidentielle. À une époque, l’accouchement à domicile était à l’origine de décès tragiques de femmes et de nouveau-nés.



Au poste médical de la commune de Mu Sang – une commune frontalière isolée située à plus de 60 km au nord-ouest de la ville de Lai Chau – on peut facilement rencontrer de nombreux couples comme Giang A Lung et Ly Thi So.
Dao Hong Nhat, chef du poste médical de Mu Sang, a déclaré que ce poste comptait 7 membres, dont 1 médecin. Tous les habitants de la commune sont couverts par une assurance maladie. En outre, Mu Sang dispose de deux sages-femmes villageoises, ainsi que du personnel médical vivant dans ses dix villages.
Avec l’attention et le soutien du ministère de la Santé, des localités ainsi que de la communauté internationale, et notamment grâce au projet « Ne laisser personne de côté : Interventions innovantes pour réduire la mortalité maternelle dans les zones de minorités ethniques au Vietnam », financé par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et des partenaires, le réseau de sages-femmes villageoises s’est largement développé dans les zones de minorités ethniques de la province de Lai Chau et de cinq autres provinces – Bac Kan, Son La, Dak Nong, Kon Tum et Gia Lai. Ce modèle a contribué à sensibiliser les habitants de ces zones reculées aux soins de santé reproductive et à la protection des mères et des enfants.
Des chiffres parlants
Les efforts du secteur de la santé et des donateurs ont contribué à réduire les taux de morbidité et de mortalité maternelles dans les zones montagneuses de Lai Chau, souvent peuplées de minorités ethniques.



Selon des statistiques, le taux de mortalité maternelle dans tout le pays a diminué de plus de 5 fois, passant de 233/100.000 naissances vivantes en 1990 à plus de 44/100.000 en 2023. Au cours de cette période, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans a diminué de près de 4 fois, passant de 58‰ à 18,2‰. Le taux de mortalité des enfants de moins d’un an a été ramené à 11,6‰, contre 44‰. Dans le même temps, le taux de malnutrition infantile a également fortement diminué, passant de 53% à 11%.
Le système d’examen et de traitement médicaux en obstétrique et en pédiatrie s’est fortement développé du niveau central au niveau local. De nombreuses réalisations scientifiques et techniques avancées dans le monde ont été appliquées pour améliorer la qualité des soins.
Matt Jackson, représentant en chef de l’UNFPA au Vietnam, a déclaré que le Vietnam était l’un des pays ayant de nombreuses réalisations dans la réduction de la mortalité maternelle, également l’un des six pays au monde à atteindre le niveau de réduction de la mortalité maternelle conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement d’autrefois. Actuellement, le Vietnam continue de déployer des efforts pour atteindre les Objectifs de Développement durable conformément à l’Agenda 2030, a-t-il ajouté.




Nécessité des efforts plus importants
Malgré les résultats impressionnants en matière de soins de santé maternelle et infantile et de santé reproductive, le Vietnam est encore confronté à de nombreux défis.
L’UNFPA recommande au pays d’accroître ses investissements dans le réseau de sages-femmes villageoises via des régimes appropriés pour les soutenir, notamment en termes de formation et d’équipements.

Selon le vice-ministre de la Santé Tran Van Thuan, le secteur de la santé devrait renforcer la formation et le transfert de technologies, avec notamment des régimes et politiques appropriés en faveur du personnel médical des zones reculées.
La mise en œuvre synchrone de ces mesures posera des conditions nécessaires pour promouvoir la couverture sanitaire de base et le réseau de soins de santé maternelle et infantile afin de réduire progressivement les écarts entre zones montagneuses, zones rurales et zones urbaines./.
