Fiers d’être des casques bleus

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Des employés très jeunes à ceux plus   âgés et plus expérimentés, tous les membres de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 ont bien déterminé la responsabilité d’un soldat de l’Armée populaire du Vietnam, et de l’Oncle Ho pour bien accomplir la mission confiée en participant aux opérations onusiennes de maintien de la paix.

Le vice-ministre de la Défense Nguyen Chi Vinh serre la main des cadres et du personnel de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 partant pour le Soudan du Sud le 15 octobre 2018. Photo : Xuân Khu/VNA
Le vice-ministre de la Défense Nguyen Chi Vinh serre la main des cadres et du personnel de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 partant pour le Soudan du Sud le 15 octobre 2018. Photo : Xuân Khu/VNA

Vivant loin de sa famille pour la première fois pour une mission à l’étranger, l’avant-dernier «petit-frère» des employés de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1, le sous-lieutenant Nguyen The Anh, 23 ans, ne cache pas sa fierté et sa  détermination. « Je rêvais de participer à des missions des casques bleus de l’ONU pour apporter la paix dans des régions instables », a-t-il confié.

Pour rejoindre  la force de casques bleus, ces officiers doivent passer des tests et  contrôles stricts et rigoureux sur la compétence, le niveau de langue étrangère (anglais), et suivre des cours d’entraînement en termes d’état-major militaire, dans le pays et à l’étranger.

Une chance lui est venue quand il travaillait à l’Hôpital militaire 175. Il a été choisi comme   membre de l’hôpital de campagne de deuxième niveau No1 pour une mission au Soudan du Sud. Via la direction de l’hôpital, ses camarades expérimentés, les médias, l’internet, ce soldat s’est rendu compte des difficultés de cette mission. « Etant un soldat de l’Armée populaire du Vietnam, il faut surmonter tous les défis, a déterminé le jeune soldat. « Plus que je suis jeune, plus je dois faire de mon mieux » a –t-il dit d’un air décidé.

Nguyen Thi Thành, sa mère, n’arrive pas à cacher son inquiétude. Mais, persuadée par la signification noble de sa mission et celle de ses camarades au Soudan du Sud, Mme Thành, comme les autres membres de la famille, comprend mieux le devoir de son fils et l’a encouragé avant son départ.

Un officier au revoir sa femme avant son départ en mission au Soudan du Sud. Photo : VNA
Un officier au revoir sa femme avant son départ en mission au Soudan du Sud. Photo : VNA

Quittant sa famille, dont sa petite fille de 3 ans, le capitaine Nguyen Quang Tuong, 31 ans venu de la province de Thanh Hoa et travaillant à l’unité de soins d’urgence de l’Hôpital militaire 175, assume un poste dans l’équipe de secours aérien au sein de l’hôpital de campagne de deuxième niveau No1 au Soudan du Sud.

Ce capitaine ne cache pas ses tourments  de vivre loin de sa famille, de ses proches et de ses amis. « Tous les membres de ma famille sont au courant des difficultés et de l’instabilité au Soudan du Sud via les  médias. J’ai dû convaincre ma femme et les autres membres de la famille pour qu’ils comprennent la responsabilité des soldats dont la mienne de prendre part aux efforts de maintien de la paix dans ces régions encore instables », a-t-il fait savoir.

Des ambassadrices de la paix

Parmi les 63 employés de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1, en mission au Soudan du Sud, dix sont des femmes, soit 16%. Selon le général de corps d’armée Nguyen Chi Vinh, ce taux est très élevé par rapport à celui de 10% des autres pays participant aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Avec cette proportion, le Vietnam illustre la fois sa responsabilité internationale et remplit l’objectif d’égalité des sexes de l’ONU.

Huit femmes-soldats de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 partent pour le Soudan du Sud le 15 octobre. Photo : Xuân Khu/VNA
Huit femmes-soldats de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 partent pour le Soudan du Sud le 15 octobre. Photo : Xuân Khu/VNA

La plupart de ces femmes-soldats relevant de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1 au Soudan du Sud sont très jeunes et ne sont pas encore mariées. Elles laissent de bonnes impressions en termes de professionnalisme et de charme.

Née en 1993, la sous-lieutenante Huynh Câm Thu, du laboratoire biochimique de l’Hôpital militaire 175, a suivi une formation rigoureuse de près d’un an. Elle a dû perfectionner à la fois sa force physique avec des entraînements sportifs, ses compétences de vie sans négliger de peaufiner sa spécialité et son niveau en langue étrangère. Elle a passé de difficiles tests et examens pour rejoindre ses frères d’armes au Soudan du Sud.

Parmi les 63 employés de l’Hôpital de campagne de deuxième niveau No1, en mission au Soudan du Sud, dix sont des femmes, soit 16%.

La jeune sous-lieutenante Huynh Cam Thu  s’est embarquée au Soudan du Sud avec  un petit bocal de sel de son village natal du district de Tuy Phong, province de Binh Thuan (au Centre méridional). « C’est un cadeau de ma mère » a-t-elle révélé, ajoutant que le sel n’est pas seulement une épice mais aussi un remède traditionnel pour guérir le mal de ventre et de petits traumatismes. « Ce bocal évoque ma terre natale, ma mère et ma famille », a partagé cette femme soldat.

Outre le soutien sans faille de sa famille et de ses camarades, Huynh Câm Thu a été encouragée par la direction de l’hôpital pour être tout à fait à l’aise pour surmonter les difficultés qui l’attendent.

La commandante Nguyên Thi Xoa (gauche) et la sous-lieutenante Huynh Cam Thu avant leur départ au Soudan du Sud. Photo : Xuân Khu/VNA 
La commandante Nguyên Thi Xoa (gauche) et la sous-lieutenante Huynh Cam Thu avant leur départ au Soudan du Sud. Photo : Xuân Khu/VNA 

La commandante Nguyên Thi Xoa, aide-soignante dudit hôpital est la plus âgée parmi les 10 femmes employées. «Quand j’ai été  mobilisée pour la mission au Soudan du Sud, j’ai été très inquiète. Puis grâce aux encouragements de mes proches et ma détermination personnelle, j’ai bien arrangé mes affaires familiales avant le départ » a-t-elle raconté. Pour aider mon fils indépendant dans sa vie, je lui ai appris à faire les courses, puis faire de la cuisine et être autonome dans les études. Ainsi, mon mari et mon fils pourront tout à fait se débrouiller seuls quand je serais en mission ».

Elle a également aidé ses camarades à surmonter les dures périodes d’entraînement. Elle les a initiées à préparer des plats  vietnamiens pour apaiser leur mal du pays.

Des femmes-soldats prêtes pour le départ au Soudan du Sud. Photo : VNA
Des femmes-soldats prêtes pour le départ au Soudan du Sud. Photo : VNA

La sous-lieutenante Sa Minh Ngoc, employée administrative dudit hôpital de campagne, impressionne tous les interlocuteurs dès la première vue avec son visage lumineux, sa douceur et son élégance. Outre ses effets personnels, cette jeune femme soldat n’oublie pas d’emporter avec elle des pinceaux et des palettes de couleur. « Après le travail, je vais dessiner les activités des casques bleus au Soudan du Sud. Cela m’aidera à apaiser la nostalgie, le mal de la famille et montrera le talent des femmes soldats vietnamiennes aux yeux des amis internationaux », a confié la jeune.

Selon le lieutenant-colonel Bui Duc Thanh, directeur de l’hôpital de campagne de 2e niveau No 1, les soldats comprennent bien leur responsabilité dans l’édification d’une belle image des soldats de l’Oncle Ho, de l’Armée populaire vietnamienne et des Vietnamiens en général auprès des amis internationaux.

Ainsi, tous les membres sont bien préparés sur les plans moral et matériel pour les échanges d’amitié, les activités philanthropiques et communautaires au Soudan du Sud, ainsi que des numéros artistiques, des médicaments pour assumer cette autre mission importante: apporter un soutien aux populations locales dans les cas d’urgence.

                  Fiers d’être des casques bleus. Photo : VNA
                  Fiers d’être des casques bleus. Photo : VNA

Il s’agit de la première fois que le Vietnam installe un hôpital de campagne et envoie des médecins militaires à l’étranger. «Certainement, nous ferons face à bien des difficultés au Soudan du Sud. C’est pourquoi, la direction de l’hôpital a tout préparé pour que le personnel accomplisse parfaitement sa mission  » a souligné le directeur de l’hôpital.

Le colonel Hoang Kim Phung, directeur du Département de maintien de la paix du Vietnam, est convaincu que tout le personnel accomplira son devoir tout en valorisant les traditions du peuple vietnamien, de l’Armée populaire vietnamienne, les bons caractères des soldats de l’Oncle Ho.

Des soldats de l’Oncle Hô se brillent

Ces trois dernières années, le Vietnam a envoyé 29 officiers en mission en Afrique central et au Soudan du Sud.

Il s’agit de la première fois que le Vietnam installe un hôpital de campagne et envoie des médecins militaires à l’étranger. 

Pour rejoindre  la force de casques bleus, ces officiers doivent passer des tests et  contrôles stricts et rigoureux sur la compétence, le niveau de langue étrangère (anglais), et suivre des cours d’entraînement en termes d’état-major militaire, dans le pays et à l’étranger.

Pour le lieutenant-colonel Le Ngoc Son, officier d’état-major militaire au centre des opérations militaires de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) depuis 2017, donner des cours aux enfants africains contribue également à la restauration de la paix.

        Le lieutenant-colonel Le Ngoc Son et des enfants en Afrique centrale.                                                  Photo: http://baoquocte.vn
        Le lieutenant-colonel Le Ngoc Son et des enfants en Afrique centrale.                                                  Photo: http://baoquocte.vn

A côté de sa mission à MINUSCA pour préserver la paix, la stabilité et prendre part au développement socio-économique de ce pays africain, Le Ngoc Son a donné des cours à 4 élèves locaux. Récemment, le général de corps d’armée Balla Keïta, Commandant de la MINUSCA, l’a félicité et l’a encouragé à élargir cette classe. Grâce à ses efforts et à ceux de personnes du cœur, d’ONG, de l’UNICEF, et avec l’appui de l’Université Bangui, l’unique université d’Afrique centrale, cinq classes similaires de troisième à la dixième classes ont été ouvertes. Outre les mathématiques et le français, ce lieutenant-colonel transmet à ses élèves la confiance en soi, la détermination, l’énergie et des savoir-vivre pour contribuer à changer leur vie dans l’avenir.

Le capitaine Nguyen Quoc Khanh originaire de Hanoi, vient de terminer son mandat d’un an en Centrafrique en tant qu’officier d’état-major de renseignement. “Travaillant dans un des pays les plus pauvres du monde, j’apprécie plus ma vie au Vietnam. Je ressent la valeur de la paix préservée grâce aux sacrifices de bien de générations. J’espère que les jeunes Vietnamiens comprendront que la paix est inestimable”, confie- t-il.

    Le capitaine Nguyen Quoc Khanh lors de sa mission en Tanzanie.
    Le capitaine Nguyen Quoc Khanh lors de sa mission en Tanzanie.

Le lieutenant-général Simbuliani Boston Sailas, commandant de la MINUSCA, a estimé que le capitaine Nguyen Quoc Khanh se distingue par ses savoir-faire, son dévouement et son humanisme. Ces caractères conviennent à n’importe quelle position au sein des missions de l’ONU.

Partageant ces évaluations, le  colonel Milivoje Pajovic, commandant par intérim de la MINUSCA est encore impressionné par la responsabilité du capitaine vietnamien. « Je suis content de travailler avec lui », a –t-il insisté.

Les casques bleus comme Le Ngoc Son,  Nguyen Quoc Khanh et ses collègues ont contribué à promouvoir l’image des soldats vietnamiens.

Le Vietnam est l’un des 125 pays prenant part à des missions de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine et au Soudan du Sud. Ils sont animés de l’esprit « contribuer à la paix et à la sécurité internationale c’est également contribuer de manière importante à la paix, la sécurité et au développement national».-VNA

Le Vietnam est l’un des 125 pays prenant part à des missions de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine et au Soudan du Sud. Photo : VNA
Le Vietnam est l’un des 125 pays prenant part à des missions de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine et au Soudan du Sud. Photo : VNA